Coiffure et esthétique: 7 signaux rouges que vous ignorez encore et 3 recours que vous perdez

Coiffure et esthétique: 7 signaux rouges que vous ignorez encore et 3 recours que vous perdez

Avant les fêtes et après les soldes, les fauteuils se remplissent. Les clients pressés, les équipes débordées. C’est là que les ennuis commencent.

Des ados comme des adultes racontent des séances ratées. Certaines scènes étonnent. D’autres inquiètent. Entre promesses et gestes techniques, comment choisir sans stress et agir quand ça dérape.

Quand la quête de la perle rare tourne court

Mi-décembre, une lycéenne prend rendez-vous pour un shampoing-coupe jeune et une épilation des sourcils. Le salon partage ses locaux avec un institut. Elle veut enchaîner les deux services. L’accueil paraît fluide. Puis la visite se grippe.

Au bac, la nuque cogne un rebord mal réglé. Le démêlage s’éternise sans soin adapté. La coiffeuse pousse un dégradé non souhaité. La cliente refuse. Le brushing se termine par un nuage de laque collant. Direction esthétique, en rase campagne.

Dans un passage d’escalier, on sort une pince à épiler. Cinq minutes inconfortables. La tête penche, la lumière manque, la pince interroge sur sa désinfection. Le résultat s’efface vite, des poils cassés. La jeune cliente se sent invisible. Elle n’a que 14 ans. Elle entend surtout “ma cliente” adressé à d’autres.

Quand un salon enchaîne les prestations sans cadre, hygiène, consentement et qualité deviennent des angles morts.

Sept signaux rouges que vous devriez voir venir

  • Le bac fait mal à la nuque et personne ne corrige l’inclinaison.
  • On propose une technique insistante que vous avez déjà refusée.
  • Les tarifs “jeune” ou les suppléments ne figurent pas clairement à l’affichage.
  • On vous installe dans un couloir ou un escalier pour un acte d’esthétique.
  • L’outil semble non désinfecté ou sorti d’un tiroir sans protocole visible.
  • On abrège la prestation pour “placer” un prochain client.
  • On vaporise des produits en excès sans vous demander votre accord.

Chaînes ou indépendants: même règle, même exigence

Franchises et salons de quartier relèvent des mêmes obligations envers le consommateur. L’affichage des prix doit être visible. Les prestations doivent correspondre à ce qui a été vendu. L’hygiène doit suivre un protocole tracé. Chaque enseigne doit proposer un médiateur de la consommation et communiquer ses coordonnées sur demande.

Une adresse circule pour un institut de marque à Paris. Des clientes citent une rue du Marais. Une autre enseigne de coiffure fonctionnerait avec un siège basé aux Pays-Bas et au Luxembourg, selon des recherches au registre du commerce. En cas de doute, demandez l’adresse du service client directement au comptoir. Faites préciser l’entité juridique et le numéro SIREN présent sur la facture.

Le professionnel doit indiquer un médiateur de la consommation. Vous pouvez saisir ce médiateur gratuitement après une réclamation écrite restée sans réponse pendant 30 jours.

Trois recours que vous perdez encore trop souvent

1. La réclamation sur place

Demandez à parler au responsable. Exposez les faits, calmement, point par point. Proposez une solution. Une correction, une remise, un bon d’achat, une reprise par un autre employé. Faites noter l’accord sur la facture ou sur un écrit daté et signé.

2. Le courrier ou mail recommandé au service client

Adressez une réclamation écrite avec photos et facture. Détaillez la gêne, les douleurs éventuelles, les dépenses de réparation envisagées. Fixez un délai de réponse de 15 jours. Envoyez en recommandé avec AR si vous optez pour le courrier.

3. Le médiateur de la consommation

Sans réponse satisfaisante sous 30 jours, saisissez le médiateur mentionné par le salon. La procédure est gratuite. Elle se fait en ligne ou par courrier. Préparez vos pièces: devis, facture, échanges, témoignages.

Ce que vous pouvez exiger, tout de suite

  • Un poste confortable et adapté pour chaque acte, pas une chaise d’appoint.
  • Un affichage clair des prix, remises jeunes et suppléments.
  • Le détail de la prestation avant de commencer et votre accord écrit en cas de changement.
  • Des outils nettoyés et désinfectés entre chaque client, avec un bac propre et réglé.
  • La fiche du médiateur de la consommation et les coordonnées du service client.

Un acte d’esthétique réalisé dans un lieu inadapté ou sans hygiène peut causer irritation, infection ou poils incarnés. Refusez et replanifiez.

Repères et délais pratiques

Situation Réflexe utile Délai indicatif
Coupe non conforme au brief Demander une reprise gratuite par un autre coiffeur Immédiat à J+7
Douleur au bac ou irritation cutanée Signaler, arrêter l’acte, demander un autre poste Immédiat
Hygiène douteuse des outils Exiger une désinfection visible ou refuser l’acte Immédiat
Réclamation écrite Envoyer avec photos, facture, demande précise Réponse attendue sous 15 jours
Médiation de la consommation Saisir avec le dossier complet À partir de J+30

Adresses et pièces à rassembler

Rassemblez la facture, les photos avant/après, l’heure, le nom des intervenants, et la nature des produits utilisés. Notez les douleurs ressenties et les suites nécessaires (soin correctif, dermato, retouche).

Pour certaines marques d’institut, des clientes citent une adresse dans le 3e arrondissement de Paris. Pour certaines enseignes de coiffure, des sièges se trouvent parfois à l’étranger. Les réseaux évoluent. Vérifiez l’entité sur votre ticket, puis contactez le service client indiqué au salon. Demandez aussi le nom du médiateur référencé.

Pour les mineurs: précautions à rappeler au comptoir

Un mineur peut se faire couper les cheveux. Pour des actes d’épilation, exigez des gestes doux, un espace fermé, du matériel propre, et la présence d’un adulte accompagnant si le jeune le demande. Refusez tout acte réalisé hors cabine dédiée. Un simple couloir expose à des regards et à un manque d’hygiène.

Hygiène: gestes à surveiller sans devenir expert

  • Pince et ciseaux désinfectés devant vous, ou sortis d’un sachet stérile.
  • Bac nettoyé entre deux clients, serviettes propres, peignoir changé.
  • Spatules d’épilation à usage unique, poubelle dédiée, gants si peau lésée.
  • Test de sensibilité avant application d’un produit nouveau sur la peau.

À garder en tête pour éviter les mauvaises surprises

Demandez un devis écrit pour une technique dépassant un simple shampoing-coupe. Un devis clarifie la longueur, la forme et les suppléments de soin. Il protège les deux parties. Pour les corrections, demandez un rendez-vous avec un autre professionnel du salon. Le regard neuf améliore souvent le résultat.

Photographiez la coupe ou la zone épilée dès la sortie, puis 48 heures plus tard. Ces images aident à décrire la gêne ou la repousse. Elles simplifient la médiation. Si vous devez réparer ailleurs, conservez le devis correctif pour chiffrer la demande.

Comments

2 responses to “Coiffure et esthétique: 7 signaux rouges que vous ignorez encore et 3 recours que vous perdez”

  1. Fatiha Avatar
    Fatiha

    Merci pour cet article béton ! Les 7 signaux rouges m’auraient évité une laque-party foireuse la semaine dernière. J’ignorais totalement l’obligation d’afffichage des prix et le recours au médiateur. Je vais désormais demander un devis écrit dès qu’on parle suppléments ou “dégradé surprise”.

  2. Thierrydéfenseur Avatar
    Thierrydéfenseur

    Franchemant, demander un devis pour une coupe basique, c’est pas un peu overkill ? Si le brief est clair, on va pas sortir un roman à chaque shampoing.

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