Partager votre bonnet aide la perte de cheveux, selon les experts aufeminin.com

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Le froid change nos routines. Certains accessoires réchauffent, d’autres exposent discrètement notre santé capillaire à des risques inattendus.

Avec la baisse des températures, des spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur une hausse d’infections du cuir chevelu liées aux échanges d’objets. Bonnets, chapeaux festifs et casques partagés facilitent la circulation de champignons responsables de plaques sans cheveux.

Pourquoi prêter son bonnet expose vos cheveux

Le cuir chevelu abrite un écosystème fragile. Un simple prêt de bonnet suffit parfois à y déposer des spores fongiques. Ces micro-organismes, invisibles à l’œil nu, survivent sur les textiles, se réactivent à l’humidité et s’installent dans les follicules. Résultat possible: démangeaisons, zones squameuses et chutes localisées.

Un bonnet partagé peut devenir un vecteur silencieux: le champignon passe de tête en tête, puis colonise les follicules en quelques jours.

Les dermatophytes en cause (comme certaines espèces de Trichophyton ou Microsporum) aiment les environnements chauds et humides. L’hiver coche toutes les cases: transpiration sous les bonnets épais, rotations d’accessoires pendant les réunions familiales, et usage ponctuel de couvre-chefs de fête.

Ce que disent les spécialistes

Des médecins rappellent que la « teigne » du cuir chevelu reste fréquente chez les enfants et circule aussi chez l’adulte. Les études signalent un risque accru lors des échanges d’objets en contact direct avec les cheveux: bonnets, chapeaux, brosses, serviettes ou oreillers. Les spores peuvent se maintenir sur les surfaces textiles plusieurs semaines, voire plus longtemps si le tissu reste humide.

Message central des professionnels: gardez votre bonnet pour vous, ne faites circuler aucun accessoire capillaire et traitez rapidement toute lésion suspecte.

Qui est le plus exposé

  • Enfants d’âge scolaire: sieste sur coussins partagés, activités sportives en intérieur, échanges spontanés de bonnets.
  • Sportifs et navetteurs: casques et bonnets empruntés, transpiration accrue sous les couvre-chefs.
  • Familles nombreuses et colocations: paniers de linge communs, accessoires entassés à l’entrée.
  • Professionnels au contact du public: vestiaires, déguisements, chapeaux festifs portés à tour de rôle.

Signes qui doivent alerter

Les symptômes typiques

Surveillez l’apparition de démangeaisons persistantes, de plaques rondes, squameuses, parfois légèrement surélevées, et de cheveux cassés à ras (« points noirs »). Des anneaux qui s’agrandissent, une rougeur diffuse ou une zone chauve bien délimitée suggèrent une infection active. Chez l’enfant, on peut voir un gonflement inflammatoire douloureux (« kérion ») nécessitant une prise en charge rapide.

Une plaque ronde qui gratte et s’agrandit rapidement sur le cuir chevelu mérite un avis médical sans délai.

Traitements: ce qui marche vraiment

Pour les atteintes du cuir chevelu, un antifongique oral se révèle souvent nécessaire. Des molécules comme la terbinafine ou la griséofulvine sont couramment prescrites plusieurs semaines, selon l’agent en cause et l’âge du patient. Les shampoings antifongiques (kétoconazole, sulfure de sélénium) complètent le traitement pour réduire la charge fongique et limiter la contagion au sein du foyer.

Protocole familial conseillé

  • Consulter pour un diagnostic précis (examen clinique, prélèvement mycologique si besoin).
  • Appliquer un shampoing antifongique à tous les membres du foyer deux fois par semaine pendant quatre semaines, sur conseil médical.
  • Traiter systématiquement les peignes, brosses, bonnets et taies d’oreiller utilisés par la personne infectée.
  • Respecter la durée complète de traitement oral pour éviter les rechutes.

Hygiène et nettoyage: gestes qui freinent la transmission

Le nettoyage rigoureux des objets en contact avec les cheveux coupe la chaîne de contamination. Le lavage thermique, l’assainissement des surfaces et l’isolement temporaire des accessoires sensibles réduisent fortement le risque familial.

Objet Risque Nettoyage recommandé
Bonnets, chapeaux en tissu Spore persistante entre les fibres Lavage à 60°C pendant au moins 30 minutes; séchage complet. Si la matière ne supporte pas, utiliser additif désinfectant adapté au textile.
Taies, serviettes Contact prolongé avec le cuir chevelu Rotation quotidienne; lavage à 60°C; rangement séparé des autres textiles.
Peignes, brosses Dépôt direct de spores 10 minutes dans l’eau chaude savonneuse, puis rinçage et désinfection (solution javellisée diluée 1:10 si compatible), séchage complet.
Casques (sport, vélo) Mousse interne humide Nettoyage des mousses amovibles; spray antifongique conforme; aération au soleil; usage individuel uniquement.

Pas d’échange d’accessoires « même pour quelques minutes ». L’humidité résiduelle favorise la survie du champignon.

Fêtes, écoles, bureaux: situations à risque et parades pratiques

En période de fin d’année

Les chapeaux de Père Noël et accessoires de photobooth circulent pendant les soirées. Préparez des modèles personnels identifiables, évitez les prêts sur la piste de danse et aérez les textiles après usage. Dans les écoles, signalez tout diagnostic confirmé pour déclencher des mesures d’hygiène: contrôle des bonnets, lavage coordonné du linge, shampoing antifongique préventif recommandé sur quelques semaines, selon l’avis médical local.

Au quotidien

  • Attribuer un crochet par personne pour les bonnets et écharpes, afin d’éviter les mélanges.
  • Alterner deux bonnets par personne pour permettre un séchage complet entre deux usages.
  • Préférer des matières lavables en machine; éviter le partage des casques audio et des capuches doublées en fourrure.
  • Ne pas gratter les lésions pour limiter la dissémination vers d’autres zones du corps.

Cheveux qui tombent: distinguer infection et autres causes hivernales

Une plaque ronde et nette évoque une origine fongique. Une perte diffuse peut refléter un effluvium saisonnier, une carence en fer, une thyroïdite ou une traction due à des bonnets trop serrés. Un examen clinique oriente le bilan. Le traitement diffère: supplémentation, ajustement des coiffures, soins du cuir chevelu et, si besoin, antifongiques lorsqu’un champignon est identifié.

Astuce utile: le test de traction sur mèches (réalisé par un professionnel) apprécie la proportion de cheveux qui se détachent facilement. Couplé à la dermatoscopie, il aide à trancher entre inflammation infectieuse et chute non infectieuse.

Questions fréquentes: réponses rapides et action immédiate

  • Peut-on désinfecter un bonnet non lavable? Utiliser de la vapeur dirigée si le tissu le tolère, puis laisser sécher longuement au soleil ou à l’air chaud; mieux vaut privilégier des bonnets lavables pendant la période à risque.
  • Combien de temps garder les précautions? Pendant tout le traitement et deux semaines après la disparition des lésions.
  • Quand consulter? Dès les premières plaques qui grattent ou si un proche présente une teigne confirmée.

Garder son bonnet pour soi, traiter vite, nettoyer large: ce triptyque réduit les pertes de cheveux évitables cet hiver.

Aller plus loin: matières, microclimat et habitudes gagnantes

La laine retient mieux la chaleur, mais accumule l’humidité. Le synthétique sèche plus vite, parfois au prix d’une transpiration accrue. Cherchez un compromis: doublure respirante, alternance de couvre-chefs, séchage entre deux ports. Une coupe de cheveux moins serrée diminue la traction et laisse le cuir chevelu respirer.

Un programme simple renforce la barrière cutanée: lavage doux deux à trois fois par semaine, séchage minutieux des racines, massage bref pour stimuler la microcirculation, et limitation des produits occlusifs sous bonnet. Ajoutez un calendrier d’entretien textile: lavage hebdomadaire des bonnets, rotation des taies, désinfection mensuelle des brosses. Ces gestes réduisent le terrain favorable aux champignons tout en préservant la densité capillaire.

Comments

1 response to “Partager votre bonnet aide la perte de cheveux, selon les experts aufeminin.com”

  1. Abdel_feu7 Avatar
    Abdel_feu7

    Donc partager son bonnet « aide » la perte de cheveux ? Le titre pique un peu… En vrai, ce serait plutôt que le prêt favorise des infections fongiques. Vous avez une source chiffrée sur l’augmentation hivernale des teignes chez adultes/enfants ?

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